vendredi 4 octobre 2024

tempête

 (→ dans la tempête qui nous porte, p. 51; → noce, p. 11)

Snow Storm - Steamboat off a Harbour's Mouth
(Tempête de neige - Bateau à vapeur
au large de l'embouchure d'un port
)
par William Turner


« We pledge to fight “blue-sky thinking” wherever
we find it. Life would be dull if we had
to look up at cloudless monotony day after day. »¹
Manifesto of the Cloud Appreciation Society

« Du tief in meine Seele Greifender,
Mein Leben wie ein Sturm Durchschweifender »²
Friedrich Nietzsche





Dans mon recueil dans la tempête qui nous porte, comme on peut s’y attendre la tempête et nombre de ses attributs (le vent, la pluie, la neige, la bourrasque) se retrouvent  dans plusieurs textes.
Or c’est ici la tempête non comme un inconvénient de notre petit quotidien, mais la tempête comme magnifique manifestation exacerbée du monde, comme brute symphonie de la nature, qui émerveille, qui éblouit comme une épiphanie, la tempête qui nous saisit, s’infuse en nous, jusqu’à ce que nous en fassions partie.


Et puis, sans la tempête, que seraient Les quatre saisons de Vivaldi, que serait la Symphonie pastorale de Beethoven, que serait « le calme après la tempête », que serait la « tache rouge » de Jupiter, cet ouragan vieux de plusieurs siècles, et que deviendrait, pendant ces jours glacés d’hiver, le plaisir d’entendre et de voir le vent et la neige frapper dans leur chaos crissant et blanc les fenêtres bien closes, à l’abri chaud de nos murs ?

1  –  « Nous nous engageons à lutter contre le “diktat du ciel bleu” partout où nous le trouvons. La vie serait ennuyeuse si jour après jour nous devions nous contenter de la monotonie d’un ciel sans nuages. »
2  –  « toi qui pénètres au fond de mon âme,
            toi qui traverses ma vie comme une tempête »

jeudi 16 mai 2024

confitures

    On peut confier des secrets, mais peut-on aussi les confire, les joindre à quelque chose qui va permettre leur conservation, comme des fraises dans du sucre pour en faire de la confiture ? C’est cette question plutôt surréaliste qui m’a incité à composer ce sonnet. Ici donc je le confie… euh… confie ? confit ?…

confitures

nous confirons d’ardents secrets
dans le sucre et le miel doré
pour les garder toujours si beaux
qu’aux jours verdis d’anciens printemps

nous confirons les étés bleus
pour qu’ils adoucissent l’hiver
lorsque le vent glacé nous mord
et que la nuit tombe si tôt

nous confirons le souvenir
des jeux des rires et des chants
des jours heureux et insouciants

nous confirons les mots d’amour
sur le papier au parfum d’encre
pour que toujours ils soient vivants

 

photographie de Pixabay modifiée (source : Pexels)

vendredi 26 avril 2024

journée du poème à porter

photographie de Pixabay modifiée (source : Pexels)
       Hier, le jeudi 25 avril 2024, c’était la  journée du poème à porter.

    « La Journée du poème à porter, c’est l’occasion de propager la poésie, d’affirmer fièrement son amour de la poésie, de faire en sorte qu’elle soit partout, qu’elle aille à la rencontre de gens pour qui la poésie ne fait pas nécessairement partie du quotidien. »

La poésie partout         
       Bien que cette journée soit passée, rien ne nous empêche de continuer à diffuser la poésie autour de nous.
      Il existe plusieurs façon de le faire. Je vous en suggère une : choisissez un poème que vous aimez particulièrement et apprenez-le par cœur, lisez-le cinquante fois à haute voix s’il le faut, assimilez-le, sachez-le, intimement, sachez-le à tel point qu'il devienne comme vos propres mots, votre propre voix, que vous portez en vous, puis quand l'occasion se présente, dites-le à quelqu’un, dites-le spontanément, dites-le comme si vous le disiez pour la première fois, comme s'il naissait sur vos lèvres.