« To see a World in a Grain of Sand
And a Heaven in a Wild Flower,
Hold Infinity in the palm of your hand
And Eternity in an hour. »
William Blake, Auguries of Innocence
Voici à gauche, au creux d’un vieil arbre, l'un de ces étonnants microcosmes où prolifère la vie : mousses, champignons, petites pousses… sans oublier tous ces minuscules êtres vivants qu’on ne voit pas, mais qui sont là, par milliers, par millions, dans le mystère de leur discret cantique.
Un concours d’écriture dont l’un des buts est de célébrer la nature, et l’arbre en particulier, Écrire l'arbre - Concours public d’écriture, invite « à soumettre un texte consacré à un arbre réel qui pousse sur le sol québécois et avec lequel vous entretenez un lien privilégié, ou que vous souhaitez spécialement mettre en valeur. » On demande aussi de joindre une photographie de l'arbre en question.
Les personnes intéressées ont jusqu’au 1er décembre 2022 pour soumettre leurs textes. J’ignore si ce concours se répétera au cours des années suivantes. Pour davantage d'informations, cliquez ici.
Voici d'ailleurs un poème dédié à l'un de ces trois mille milliards d'arbres qui peuplent notre Terre :
« À un vieil arbre
Tu réveilles en moi des souvenirs confus.
Je t’ai vu, n’est-ce pas ? moins triste et moins modeste.
Ta tête sous l’orage avait un noble geste,
Et l’amour se cachait dans tes rameaux touffus.
D’autres, autour de toi, comme de riches fûts,
Poussaient leurs troncs noueux vers la voûte céleste.
Ils sont tombés, et rien de leur beauté ne reste;
Et toi-même, aujourd’hui, sait-on ce que tu fus ?
Ô vieil arbre tremblant dans ton écorce grise;
Sens-tu couler encore une sève qui grise ?
Les oiseaux chantent-ils sur tes rameaux gercés ?
Moi, je suis un vieil arbre oublié dans la plaine,
Et, pour tromper l’ennui dont ma pauvre âme est pleine,
J’aime à me souvenir des nids que j’ai bercés. »
Pamphile Le May
Et pour terminer, de Georg Friedrich Händel écoutons cet air magnifique qui chante la douceur de l'ombre d'un arbre : « Ombra mai fu ».
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8 commentaires:
Une bien belle photo et un poème bien à propos !
merci Sébastien 🌳
Quelle belle photo! C'est poétique. En même temps, on s'attendrait presque à apercevoir un petit schtroumpf près d'un champignon. ☺
Marie
Merci Marie 🍄
paroles (et traduction) de « Ombra mai fu » :
« Ombra mai fu
di vegetabile
cara ed amabile
soave più »
(jamais l'ombre d'une plante ne fut plus chère, plus aimable et plus suave)
En effet quel air magnifique!
Marie
... l'un de mes arias préférés de tout le répertoire händelien.
traduction de la citation en exergue :
« Voir un univers dans un grain de sable
Et un paradis dans une fleur sauvage,
Tenir l’infini dans le creux de ta main
Et l’éternité dans une heure. »
William Blake, Augures de l’innocence
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